Gare de Bastia

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Bastia
Image illustrative de l’article Gare de Bastia
La Gare, les Quais et voies, en direction des heurtoirs.
Localisation
Pays France
Commune Bastia
Quartier Centre-ville
Adresse 20294 Bastia
Coordonnées géographiques 42° 42′ 07″ nord, 9° 26′ 52″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire CTC
Exploitant CFC
Code UIC 87070078
Service Train Grande Ligne
Train périurbain
Caractéristiques
Ligne(s) Bastia à Ajaccio
Voies 3 (+ voies de service)
Quais 2 (dont un central)
Altitude 8 m
Historique
Mise en service 1er février 1888
Géolocalisation sur la carte : Bastia
(Voir situation sur carte : Bastia)
Bastia
Géolocalisation sur la carte : Corse
(Voir situation sur carte : Corse)
Bastia
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bastia

La gare de Bastia est une gare ferroviaire française terminus de la ligne de Bastia à Ajaccio (voie unique à écartement métrique), située au centre-ville de Bastia dans le département de la Haute-Corse, en région Corse.

La gare d'origine, construite par l'État est mise en service en 1888 par la Compagnie de chemins de fer départementaux (CFD). Son bâtiment voyageurs détruit en 1943 par un bombardement est finalement reconstruit en 1981. C'est la gare principale et le siège des Chemins de fer de la Corse (CFC) situé dans un bâtiment à étages, desservie par des trains « grande ligne » avec des relations pour Ajaccio ou Calvi et suburbain de la relation avec Casamozza.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

Établie à 8 mètres d'altitude, la gare terminus de Bastia est l'origine, au point kilométrique (PK) 0,00 de la ligne de Bastia à Ajaccio (voie unique à écartement métrique), située à l'entrée Nord du "tunnel de la Torreta" qui débouche sur la gare de Lupino vers le Sud.

Elle dispose de trois voies en impasse avec heurtoirs pour les arrivées et départs et de six voies de service du dépôt, sur l'arrière du bâtiment administratif de la gare, pour le garage du matériel et une remise de quatre voies accolée à un atelier.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après un début de travaux en février 1880 portant sur le percement du tunnel de la Torreta de 1 422 m de long, immédiatement après la sortie de la future gare, celle-ci est livrée au service commercial lors d'une grande fête le à l'occasion de l'inauguration de la section de Bastia à Corte. Les rails étaient alors posés depuis plusieurs années. En 1885, avait été prévu de construire un raccordement essentiellement souterrain vers le port de Bastia, mais finalement l'embranchement portuaire fut posé en surface sur l'avenue de la gare, l'actuelle avenue du maréchal Sébastiani. La mise en service de cet embranchement intervient vraisemblablement en automne 1892, moment de parution du décret fixant ses règles d'exploitation. La gare de Bastia devient le siège de l'administration et des ateliers du réseau, desservie également par des trains de la ligne de la côte orientale corse et la mise en service des autorails sur la ligne de Ponte-Leccia à Calvi, depuis cette dernière ville[1].

Le bâtiment-voyageurs initial se situait à l'Est et non à l'Ouest des voies à quai, comme c'est le cas du bâtiment actuel, et plus précisément sur l'emplacement de l'actuel rond-point du Maréchal Leclerc, dans un environnement à l'époque sans constructions importantes. L'avenue de la gare se terminait en impasse sur la place de la gare, l'avenue Jean-Zuccarelli n'existant pas encore. La gare était semblable à celle d'Ajaccio, mais contrairement à cette dernière, le bâtiment était implanté parallèlement et non perpendiculairement aux voies. Il fut incendié par un bombardement allié le , survenu inutilement quelques heures après le départ et l'embarquement des derniers soldats Allemands, le jour de la Libération de la Corse. La reconstruction se fit en simplifiant l'architecture d'origine, avec une seule aile latérale et sans étage. L'aile latérale a par ailleurs été utilisée comme terminal urbain d'Air France, point de départ des autocars vers l'aéroport de Bastia Poretta. Sinon, la configuration de la gare est restée inchangée après-guerre. Depuis les deux extrémités de la gare des voyageurs, deux voies partaient vers la place de la gare et se rejoignaient au début de l'avenue de la gare, pour déboucher sur l'embranchement portuaire. Il n'y avait que deux voies à quai. À gauche de la place de la gare, se trouvait la remise à voitures à cinq voies, donc deux desservies uniquement par un pont transbordeur extérieur. La remise était déjà désaffectée en 1970. Derrière la gare des voyageurs, c'est-à-dire à l'Ouest, se situait la cour à marchandises, avec une grande halle, une rampe mais seulement quatre voies pour le chargement et déchargement des wagons. L'emprise de la halle à marchandises a également disparu avec la construction du rond-point. Encore plus à l'Ouest, l'on trouvait finalement un atelier, démoli lui aussi. De l'ancienne gare, subsistent actuellement la remise à autorails accolée à un atelier, qui lui est aussi désaffecté. À son développement maximal, la gare de Bastia comportait moins de quarante aiguillages[2],[3].

Pendant les années 1960 déjà, la gare de Bastia ne donne plus l'image d'une activité florissante ; le trafic de marchandises est devenu faible, et le trafic de banlieue n'existe pas encore. Vers 1970, du matériel désaffecté garé en attente d'une hypothétique révision remplit une bonne partie des voies du dépôt. Le , la Société générale de chemins de fer et de transports automobiles gestionnaire du service, instaure des navettes de banlieue pour Biguglia. À la même période, la municipalité de Bastia développe un projet d'urbanisme qui inclut la reconversion d'une grande partie des emprises de la gare. La réalisation la plus importante est la nouvelle préfecture de la Haute-Corse, construite sur l'extrémité nord de l'ancienne gare. Sa démolition étant prévue pour début 1977, elle est détruite par un attentat à l'explosif en décembre 1976. Quoi qu'il en soit, le personnel de la gare et de la direction, tout comme les voyageurs, doivent se contenter de bâtiments provisoires préfabriqués pendant quatre ans. Les ateliers déménagent vers Casamozza et sont inaugurés en juin 1978 par le président de la République, Valéry Giscard d'Estaing lors de sa venue en Corse. Les nouveaux bâtiments de la gare, en béton armé avec un revêtement partiel de plaques d'ardoise, ne seront achevés qu'en 1981. Une phrase du discours du président de la République s'avère prémonitoire pour ces nouveaux locaux : « Trop souvent, dans le passé, l'État a cherché à compenser des années d'indifférence par une générosité improvisée, hâtive, et parfois honteuse d'elle-même... ». Justement, les finitions de la nouvelle gare et du bâtiment administratif du réseau sont inachevés en partie, et faute de crédits, les agents découvrent lors de leurs emménagements des locaux entièrement vides, sans les moindres meubles ni chaises et bureaux. De surcroît, le bâtiment est truffé de nombreuses malfaçons, six ans après son entrée en service, des dégradations sont déjà nettement visibles, et des plaques d'ardoise de la façade tombent régulièrement sur le parking[4].

Courant 2020, l'ancien dépôt a été fermé, puis les installations furent démolies en février 2022 pour laisser place à une opération immobilière[5]. Les activités d'entretien et de remisage encore effectuées à Bastia, ont été transférées aux ateliers de Casamozza.

Service des voyageurs[modifier | modifier le code]

Accueil[modifier | modifier le code]

Gare principale terminus des CFC, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets ouverts tous les jours[6].

Desserte[modifier | modifier le code]

Bastia est desservi par des trains CFC « grande ligne » des relations : Bastia - Ajaccio, ou Corte, et Bastia - Calvi. C'est également la gare principale du « Secteur périurbain de Bastia » desservie par des trains CFC de la relation Bastia - Casamozza[7].

Intermodalité[modifier | modifier le code]

AMG 800 (Autorail Métrique Grand confort) à quai prêt au départ

.

Un parking pour les véhicules y est aménagé. Il dessert le centre ville de Bastia.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pascal Bejui, Les chemins de fer de la Corse, Nice, La Regordane, 1re édition 1987, 162 p. (ISBN 2-906984-00-0), p. 13-14, 21, 23.
  2. (en) W.J.K. Davies, A Contrast in Islands : The narrow gauge railways of Corsica and Sardinia, East Harling, Norfolk, Royaume-Uni, Plateway Press, , 276 p. (ISBN 1-871980-50-X), p. 181-184.
  3. Pascal Bejui, Les chemins de fer de la Corse, op. cit., p. 52 et 90-91.
  4. Pascal Bejui, Les chemins de fer de la Corse, op. cit., p. 78-79.
  5. « Abriss des Lokomotivschuppens Bastia », sur bahnhof-lette.de (consulté le )
  6. Les gares: téléphones et horaires, sur le site cf-corse.fr, consulté le 26 août 2013.
  7. Les horaires des trains, sur le site .cf-corse.fr, consulté le 26 août 2013.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

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Terminus Terminus Train Grande Ligne Lupino
ou Casamozza
Ajaccio
ou Corte
Terminus Terminus Train Grande Ligne Lupino
ou Ponte-Leccia
Ponte-Leccia
ou Calvi
Terminus Terminus Train périurbain Lupino
ou Casamozza
Casamozza