Klooster Hoogcruts

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Prieuré de la Sainte Croix à Hoogcruts
Image illustrative de l’article Klooster Hoogcruts
Présentation
Culte Catholicisme
Type Monastère
Début de la construction XIVe ou XVe siècle
Architecte Joseph Moretti (chapelle en 1785)
Style dominant Classicisme
Géographie
Pays Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
Région Province de Limbourg (Pays-Bas)
Ville Eijsden-Margraten
Coordonnées 50° 46′ 27″ nord, 5° 50′ 33″ est

Carte

Le Klooster Hoogcruts est un ancien monastère, situé dans le hameau de Hoogcruts, dans la commune néerlandaise d'Eijsden-Margraten. Jusqu'à la redistribution municipale de 1982, le monastère était situé à la frontière municipale avec une partie dans la municipalité de Noorbeek et une partie dans la municipalité de Slenaken; maintenant le monastère est entièrement dans la municipalité d'Eijsden-Margraten. Le monastère, qui a été lourdement endommagé lors d'un incendie en 1979 et la ferme qui lui appartient, sont des monuments nationaux.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

La plus ancienne mention du monastère de Hoogcruts remonte à 1686 et se réfère à une messe qui a eu lieu sur place en 1428 dans " de Capelle van het Heylich Cruyts, d’welck tegenwoordigh is het Clooster". Selon la tradition, le monastère a pris naissance dans un miracle quand un berger a vu une croix entre les buissons épineux. Cette vision était si impressionnante que même les moutons tombaient à genoux. Les résidents locaux ont décidé d'établir une chapelle pour commémorer ces événements[1][Pas dans la source].

La chapelle fut transformée en couvent selon un document daté du . Le nouveau prieuré fut installé "sub vocabulo Sanctae Crucis à Montis Calvariae". Il est devenu un couvent de l'ordre canonial régulier du Saint-Sépulcre, dont les membres sont appelés les Sépulcrins. Gilles de la Croix devint le premier prieur et dès lors les bâtiments monastiques nécessaires furent érigés à la chapelle. La loi comportait également un numerus clausus stipulant que la communauté ne devait pas être plus grande que 25 moines. Ce nombre n'a jamais été atteint avant la Révolution Française[2].

Déclin et floraison; École latine[modifier | modifier le code]

En 1568 le monastère a été pillé par les troupes de Guillaume le Taciturne. Le couvent a également servi de lieu de rencontre pour les États des Pays d'Outremeuse y inclus le Duché de Limbourg. Les troupes d'Alexandre Farnèse, duc de Parme ont incendié le monastère en représailles en 1579 parce que l'assemblée des États n'était pas fidèle aux Espagnols[3],[4]. Le complexe fut restauré, mais au début du XVIIe siècle il n'y avait que deux chanoines. Sur l'initiative de Jan van Bronkhorst, comte de Gronsveld, une tentative fut faite en 1603 d'incorporer le monastère aux jésuites d'Aix-la-Chapelle. Les Sépulcrins, cependant, ont résisté avec succès et le , ils ont ouvert une école latine avec internat dans le monastère. En 1625, ils vendent leur chapelle à Aix-la-Chapelle, la chapelle Saint-Léonard, aux Chanoinesses régulières du Saint-Sépulcre de Visé, qui y ont également fondé une école latine. De cette manière la chapelle pouvait rester dans la possession de l'Ordre.

En 1655, la chapelle du Saint-Sépulcre à Kanne fut ajouté à la possession du monastère et le fondateur de la chapelle, Herman Jekermans, entra en tant que chanoine. Ici aussi une école latine a été ouverte. Ils enseignaient les humanités, la bonne morale, les langues latine, française, flamande et allemande. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, l'école de Hoogcruts comptait plus de 40 élèves à l'internat pendant plusieurs années scolaires. Les écoles ont fourni pendant presque deux siècles le besoin d'éducation jusqu'à ce que le monastère ait été aboli en 1796 par les troupes de la Révolution française. L'école latine à Aix-la-Chapelle a survécu à cette époque et existe toujours à ce jour[5].

La fermeture du monastère[modifier | modifier le code]

En 1770, Cornelius Creischer de Montzen, fut élu comme prieur. Il serait finalement le dernier prieur. Pendant sa période, des réparations à grande échelle des bâtiments monastiques furent effectuées et la chapelle fut rénovée. L'orgue de l'église, construit par Guillaume Robustelly, fut rénové aussi[6]. Selon le chronogramme sur le tympan au-dessus de l'entrée publique ouest, l'église fut achevée en 1785: Deo optiMo tItVLo CrVCIs InVentae eXIsto.

En 1796, à l'arrivée des Français, le monastère fut fermé. Les chanoines entreprirent diverses tentatives pour racheter les biens monastiques avec l'aide d'intermédiaires. Après une vente publique en 1798, le monastère entra en possession des MM. Bemelmans et Coenegracht, le dernier maire de Maastricht pendant l’Ancien Régime. Cependant, M. Bemelmans est mort peu de temps après l'achat et l'accord pour rendre le monastère aux chanoines n'avait été convenu que verbalement. Le , les chanoines ont dissous la communauté et se sont libérés réciproquement de tous les droits et devoirs concernant le monastère.

XIXe et XXe siècles : diverses fonctions du bâtiment[modifier | modifier le code]

Les nouveaux propriétaires transformèrent l'aile est en un manoir par et la chapelle en une grange. L'orgue de la chapelle s'est finalement retrouvé dans l'église paroissiale d'Eckelrade. Dans la nuit du samedi au dimanche , un incendie se déclara dans l'ancienne chapelle en raison de combustion spontanée des céréales entreposées [7]. Les dommages à la maison ont été restaurés en 1873, à l'ancienne chapelle en 1879.

En 1904, le manoir fut acheté par des sœurs Dominicaines françaises. Elles avaient quitté Oullins en 1901 à Bissegem près de Courtrai et puis à Hoogcruts à la suite de la politique de sécularisation en France. Avant la reprise en usage, l'ancienne chapelle fut reconstruite de grange en aile de cloître. À cet effet, un mur de séparation a été érigé sur toute la longueur de l'église et des étages ont été installés. Du côté nord du mur, une chapelle fut mise en place, sur les étages et du côté sud des cellules de couvent et des espaces de service. Les sœurs sont retournées en France en 1921.

En 1927, les franciscains, à l'initiative de Regalatus Hazebroek (  ministre provincial 1925-1931 ), ont repris le monastère des dominicaines afin d'y établir une deuxième maison de noviciat. De 1945 à 1951, les bâtiments monastiques abritèrent également des sœurs Clarisses à cause des dégâts de guerre à leur monastère dans le château d'Ammerzoden. Les franciscains ont fermé leur noviciat en 1959 et l'ont déplacé à Alverna [8]. De 1961 à , la maison servait encore de colonie de vacances sous le nom de R.K. Vakantiecentrale Hoogcruts ( Centre de vacances catholique de Hoogcruts ). Ceci sous les auspices du Tiers Ordre ( franciscains laïques ) la sous la direction de son Commissaire Auspicius de Corstanje[9]. La Fondation Paulus de Sittard a créé un institut pour handicapés mentaux en 1965.

La ruine en 2010

Le grand incendie et la consolidation[modifier | modifier le code]

Le , après le départ de la Fondation Paulus, le bâtiment fut à nouveau détruit par le feu. Le propriétaire de l'époque était soupçonné d'incendie criminel. Cela n'a finalement pas pu être prouvé et l'assurance a donc été obligé de le dédommager. Cependant, l'argent n'est pas utilisé pour effectuer les réparations nécessaires et depuis, le complexe est tombé en ruine. Beaucoup de matériaux précieux et d'ornements ont disparu au cours des 35 dernières années. L'emplacement délabré a été fermé en raison du risque d'effondrement[10]. À l'été 2011, la Fondation du Limburgs Landschap a acheté la ruine et a commencé à nettoyer les décombres. L'intention est de consolider la ruine et de rendre le parc et le bâtiment accessibles au public.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Haye, R. De la, 'Inleiding archieven Klooster Hoog-Cruts'
  2. Das ehemalige Spital zum h. Jacob, das Sepulchrinen Kloster zu St. Leonard und die Kanonie zum Heil. Kreuz in der Grafschaft Daelheim. (titre raccourci)
  3. H. H. E. Wouters, 1970, Grensland en Bruggehoofd, Maaslandse Monografieën 11 blz 183
  4. Anoniem, 1910, Het klooster van Hoog-Cruts, De Maasgouw Jaargang 32 Nummer 7 Wikisource
  5. 'Gymnasiums St. Leonhard in Aken(D)'
  6. 'Het Hoogcruts orgel te Eckelrade' sur www.hetorgel.nl
  7. Delpher: Venloosch weekblad 24-09-1870 [1]
  8. [2] De Tijd De Maasbode 13-08-1959
  9. [3] Voor Kerk en Mensenwereld, De priesteropleiding van de minderbroeders-franciscanen in Nederland 1853-1967
  10. 'Voormalig Sepulchrijnenklooster Hoogcruts' sur MartintB Urban Exploring

Lien externe[modifier | modifier le code]